Est-ce que votre enfant ou vous-même respirez par la bouche ?
1) Est-ce que votre bouche est ouverte ?
Chez les enfants, il est plus facile de constater qu’ils ont la bouche ouverte ou non ; chez les adultes, guidés par une gêne sociale ils sont poussés plus naturellement à fermer la bouche. Par contre, cela ne signifie pas qu’un adulte ayant la bouche fermée ne présente pas les mêmes symptômes que ceux qui ont la bouche ouverte. Ainsi, essayer de remarquer surtout en période de repos (télévision, lecture) ou d’activité (conduite, travaille) si votre bouche est ouverte ou fermée.
2) Où se situe votre langue ? Est-elle placée au palais ou plus bas? Le bout de la langue est-il derrière les dents du haut, du bas ou entre les dents? Est-ce que le milieu de la langue est placé au palais ou pas ?
Si à une de ces questions vous aviez répondu que la langue n’est pas au palais, il y a de fortes chances que vous respiriez par la bouche.
3) Est-ce qu’il y a présence de mauvaises habitudes ? Succion du pousse ou des doigts au-delà de 4 ans, utilisation d’une suce ou tétine au-delà de 3 ans?
Si oui, votre enfant est plus susceptible à modifier ses habitudes de respiration et ainsi favoriser une respiration buccale. En tant qu’adulte, rappelez-vous si vous aviez eu des mauvaises habitudes étant enfant. Si oui, il y a des possibilités que vous ayez développé une respiration buccale. Une pathologie respiratoire peut être sévère ou légère. Ainsi, il n’est pas nécessaire de respirer à 100% par la bouche pour présenter des symptôme d’une respiration buccale pouvant nuire à la santé.
4) Comment est l’état de vos voies respiratoires ? Avez-vous des amygdales hypertrophiées ou enlevées, présentez-vous des allergies, rhumes fréquents, congestions nasales ou otites à l’âge adulte ou étant enfant? avez-vous des problèmes de sinus (sinusites)?
Si oui, vous respirez probablement par la bouche. Les amygdales représentent la dernière ligne de défense lorsque vous respirez par le nez. Lorsque vous respirez par la bouche, elles grossissent car elles deviennent la première ligne de défense. N’étant pas construites pour une telle filtration, les amygdales s’engorgent alors de débris et de contaminants de l’air. Dans cette situation, on suggère l’ablation des amygdales. Par contre, elles peuvent « repousser ou se re-développer » si on ne règle pas la source du problème qui est causé en grande partie par une respiration buccale. En ce qui concerne les rhumes, allergies, sinusites, congestions nasales ou otites, la source de ces problèmes est la même puisque respirer par la bouche ne procure pas une filtration adéquate pour un air de qualité. Ainsi, la respiration buccale s’installe car le corps s’adapte à ce qui devient difficile à sa respiration naturelle qui est de respirer par le nez…
5) Y a-t-il une possibilité de prévention à une respiration buccale?
La thérapie myofonctionnelle est une méthode qui permet de prévenir et d’améliorer une respiration nasale. Elle vise à apprendre à bien positionner sa langue afin de mieux respirer, à relâcher les muscles de la sphère oro-faciale non impliqués dans une respiration nasale et dans une déglutition mature et à solliciter uniquement les muscles nécessaires à ces 2 fonctions. Chez les enfants, la myothérapie suggère une orthodontie interceptive ou préventive qui favorise un développement cranio-facial adéquat pour un alignement optimal des dents et ainsi préparer l’espace nécessaire à l’arrivée des dents adultes. Préservant le plus possible un profil et posture adaptés à chacun. Chez l’adulte, elle prévient les dommages (usure, attrition) causés par le bruxisme (grincement, serrement et claquement des dents).